Une journée à Ouessant : la pointe de Pern

Il y a 2 semaines j’ai eu la chance d’aller passer quelques jours tout au bout de la Bretagne. La Bretagne c’est un peu ma 2ème région de coeur, j’ai vécu 3 ans à Rennes lors de mes études, ma soeur y vit depuis quelques années, quelque part entre Brest et Morlaix, et des cousins se sont installés dans la région rennaise. Plein de bonnes raisons d’y passer quelques week end, même si c’est finalement assez rare, la faute au temps de transport depuis ma Lorraine. Et pourtant, c’est une région que j’adore vraiment. Quelque soit la saison, quelque soit la météo et quelque soit le coin de Bretagne, il y a toujours des paysages magnifiques à admirer et de belles balades à faire. Alors j’ai profité de quelques jours de congés en célibataire pour passer quelques jours bretons, et ma soeur m’a fait découvrir quelques coins que je ne connaissais pas encore.

Traversée pour Ouessant

C’est ainsi qu’un vendredi matin à 9h, après un réveil bien matinal, nous nous sommes retrouvées sur le port du Conquet, prêt à embarquer pour l’île la plus à l’Ouest de France Métropolitaine. La traversée Le Conquet/ Ouessant dure environ 1h. Ce jour-là nous avons eu de la chance, il faisait grand beau, et la mer était ultra-calme, pas de mal de mer à déplorer … Un petit arrêt sur l’île de Molène et nous débarquons vers 10h50 au port du Stiff à Ouessant. Là, nous attendons le deuxième tour des taxis-navettes qui emmènent les passagers jusqu’au village de l’île : le bourg de Lampaul. Attente tranquille au soleil, la journée s’annonce belle et douce, on admire les reflets du soleil sur l’eau du port.

Ouessant : la pointe de Pern et le phare du Créac'hOuessant : la pointe de Pern et le phare du Créac'h

Lampaul

Le taxi nous dépose à côté de l’église de Lampaul. Premier arrêt à l’Office du Tourisme pour récupérer un guide des randonnées de l’île. Deuxième arrêt pour acheter un sandwich, des gâteaux et de l’eau. Les sacs à dos chargés, nous voilà prêts à partir sur les sentiers d’Ouessant. Et comme une journée c’est trop court pour tout voir, nous décidons de nous concentrer sur la balade de la Pointe du Pern et le phare du Créac’h, qui commence au bourg de Lampaul même.

Nous suivons la direction de l’écomusée de Niou Huella, fermé à cette saison, comme la plupart des maisons, j’ai l’impression. Nous sommes hors saison touristique, hors du temps, l’île semble comme endormie. Les jolies maisons blanches ou en pierre, aux volets bleus, sont bien là. C’est tout mignon. Il y a très peu de voitures qui circulent et sans elles et leur rappel de la civilisation moderne, on pourrait se croire revenu quelques siècles en arrière. Le temps est suspendu ici.

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La côte sauvage

Finalement, nous arrivons au bout de la route, et empruntons un sentier qui se dirige vers la côte. Nous traversons une lande de bruyère et de mousse. Il a plu quelques jours auparavant, le chemin est bien détrempé et nous avons vite les pieds mouillés dans nos chaussures de randonnées. De grosses flaques reflètent le ciel bleu et nous obligent à les contourner en s’enfonçant dans un tapis de mousse. Nous sommes au milieu d’un désert littoral qui semble s’étendre à perte de vue.

Ouessant : la pointe de Pern et le phare du Créac'h

Nous approchons finalement de la côte, de nombreux rochers apparaissent à l’horizon, et le bruit des vagues nous parvient. Nous franchissons un premier ruisseau avant de rejoindre le sentier côtier. A partir de là, le reste du chemin est plus vague, le guide n’est pas très détaillé et les sentiers ne sont pas balisés. Nous suivons simplement la direction du phare du Créac’h que l’on aperçoit très loin en empruntant tantôt les chemins qui longent la falaise, tantôt des chemins plus intérieurs. Nous sommes seules sur le sentier, c’est agréable, il fait beau et chaud et nous abandonnons rapidement les vestes. La côte, sauvage, est magnifique entre landes, pelouses littorales, amas de rochers, côtes découpées. Il fait presque trop beau, la mer est trop calme, quelques nuages noirs, quelques vagues, une petite tempête rendrait cette côte certainement plus impressionnante. Mais nous ne boudons pas notre plaisir. Un peu de soleil breton c’est agréable et puis ce littoral escarpé, tourmenté, découpé est de toute beauté. Le phare du Créac’h fait finalement son apparition , point d’accroche sur l’horizon, repère ultime pour les marins et pour nous ce jour là.

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Le phare du Créac’h

Le soleil cogne fort et la faim se rappelle à nous. Nous faisons une pose, à l’abri du soleil, protégées par de gros rochers. Devant nous, le phare du Créac’h et une vue majestueuse : la mer calme et quelques vaguelettes qui s’échouent sur une côte très découpée et tourmentée,  la pelouse rase et au milieu, planté comme une aiguille, le phare. Des milliers de détails à observer, une sérénité qui contredit la géographie des lieux, preuve que les éléments, ici, se déchainent souvent.

Ouessant : la pointe de Pern et le phare du Créac'hOuessant : la pointe de Pern et le phare du Créac'h

Nous reprenons le chemin et nous approchons peu à peu du phare. Aux alentours de celui-ci, de nombreux ruisseaux et zone de marigots qu’il faut traverser à gué (ce sont les joies du mois de mars, j’imagine qu’en été, la lande doit être plus sèche et les ruisseaux asséchés). Nous sommes toujours seules, ou presque, nous profitons un maximum des lieux, le soleil nous rougit le nez. Et puis finalement, nous arrivons au pied du phare du Créac’h. Construit en 1863, il est encore aujourd’hui le phare le plus puissant d’Europe. A sa base, on peut visiter le musée des phares et balises.

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La pointe du Pern et retour sur Lampaul

Passé le phare du Créac’h, la balade se complique, le sentier conduit normalement aux plages de galets puis aux cornes de brumes de Poz Aziou et à la pointe de Pern vers le phare de Nividic. Mais une erreur d’orientation sur un des sentiers et l’absence de signalisation, nous éloigne de la côte un peu avant les cornes de brume. Nous repartons sur l’intérieur des terres au lieu de longer le littoral, écourtant ainsi la balade. Arrivées sur la route qui permet l’accès au phare du Créac’h pour les vélos et voitures, nous prenons un sentier sur la droite qui nous ramène de l’autre côté de la pointe sur le sentier littoral. Ici, les paysages sont moins spectaculaires, moins tourmentés, plus protégés.  Nous remontons la côte en direction de Lampaul, passons devant forteresse et minuscules ports. Quelques chèvres et moutons paissent dans les prairies. Nous n’aurons pas la chance de voir les fameux moutons noirs d’Ouessant, espèce presque disparue.

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Retour vers 15h30 au bourg de Lampaul. On aurait bien bu un verre, mais tout est fermé en milieu d’après-midi. Nous attendrons donc patiemment la navette de 16h qui nous ramènera au port, en déambulant dans les rues désertes du village. Embarquement à 16h30 pour un retour vers 17h30 au Conquet.

Nous avons passé une magnifique journée hors du temps à Ouessant. Maintenant, j’ai envie d’y passer un week end de 2 ou 3 jours pour explorer à fond les autres secteurs de cette île magnifique.

Trace GPX de la promenade

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Quelques infos

  • S’y rendre : par bateau avec la compagnie Penn Ar Bed. Départ du port du Conquet (mais aussi Brest et Camaret en saison touristique). Durée de la traversée : 1h environ. Tarif adulte : environ 28€ en basse saison et 35€ en haute saison. Au Conquet, se garer sur le parking gratuit à proximité de l’office de tourisme. Le port est à 10 / 15 minutes à pied (pas de parking sur le port même).
  • Se déplacer : location de voiture ou de vélo, visites guidées. Navette depuis le port du Stiff jusqu’au village de Lampaul (3,5€ aller retour dans notre cas). De nombreux sentiers de randonnées sont aménagés (guide des sentiers en vente à l’Office du Tourisme pour 3,5€), mais mal balisés. Ils ne sont accessibles qu’à pied.
  • Se restaurer : l’ensemble des commerces et restaurants se trouve à Lampaul. Nous avions choisi de pique niquer et avons acheté un sandwich (bon) à l’hôtel restaurant le Fromveur et de l’eau et des gateaux à l’épicerie du village. A savoir : hors saison, de nombreux commerces sont fermés. Impossible par exemple de boire un verre à Lampaul dans l’après-midi.
  • Se loger : nous n’avons pas passé la nuit sur l’île mais il y a plusieurs possiblités de dormir sur Ouessant entre l’hôtel et les locations de tourisme.
  • Plus d’infos sur le site de l’Office du Tourisme d’Ouessant : http://www.ot-ouessant.fr/

Commentaires

2 réponses à “Une journée à Ouessant : la pointe de Pern”

  1. La Bretagne, reconnaissable à chaque photo :)))!!
    Je ne manque jamais une occasion d’y aller au contraire, la première fois pendant une classe de mer il y a deux ans, la seconde chez mon frère à Rennes (pour ses études également) l’an dernier 🙂

  2. Ouessant est vraiment un magnifique endroit, n’est-ce pas ? 🙂
    Je n’y suis pas allée depuis un petit moment. Il faudrait que j’y retourne un de ces quatre ! 😉

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