Le Sud – De Port Boisé à Prony

Jeudi 7 novembre 2013 – Port Boisé

Réveil avec le soleil levant (genre 4h30) : hier soir, nous avons laissé les rideaux de la baie vitré ouverts. Un moment juste magique, les couleurs toutes douces du soleil qui se lève sur la mer juste au pied du bungalow, les reflets chatoyants sur l’eau, les chants légers des oiseaux. Le tout sans bouger un doigt de pied hors du lit ! C’est tellement beau que je ne pense même pas à prendre l’appareil photo pour immortaliser ce moment. Il est tôt, on se rendort quelques heures. Le réveil est difficile, ma cuisse est complètement dure, la journée s’annonce longue.

Après un petit déjeuner à l’hôtel, nous rendons les clés, chargeons la voiture mais ne repartons pas tout de suite. En effet, un petit sentier de randonnée part de l’hôtel, le sentier des bagnards. Durée annoncée 2h, niveau facile. Ca devrait donc aller malgré mes blessures. Nous voilà partis sur un sentier parfaitement balisé (en même temps, c’est facile, il suffit de suivre le tuyau d’alimentation en eau de l’hôtel sur une grande partie du chemin). Pas de difficulté particulière, à l’exception des nombreuses araignées et leurs toiles qui émaillent le parcours. Arachnophobes s’abstenir, il y en a vraiment beaucoup et de toutes tailles, ayant tissé leurs toiles en travers du chemin. ceci dit, nous sommes les premiers à emprunter ce chemin de la journée, les suivants seront moins embêtés ! Jérôme ouvre donc la marche en balançant devant lui un bâton de fortune destiné à détruire les toiles devant nous. Beurk, moi qui n’aime pas trop ces bestioles, je suis servie ! Sinon, le chemin est sympa, il emprunte l’ancien chemin réalisé par les bagnards pour permettre l’exploitation forestière de la région de Port Boisé / Prony. On trouve de nombreux vestiges de leur travail : murets de soutènement, sources empierrées, ponton, … En 1 h, le chemin nous amène jusqu’à une rivière aux eaux émeraudes transparentes. Nous faisons le chemin à l’envers pour revenir à la voiture. Cette fois, au lieu d’admirer la baie de Port Boisé, nous cherchons les oiseaux dans les arbres et les papillons dans les fleurs. Les premiers ont des chants magnifiques, les seconds des couleurs chatoyantes, les 2 sont tout aussi difficiles à immortaliser !

 Sur le sentier des bagnards - Port Boisé - Nouvelle CalédonieSur le sentier des bagnards - Port Boisé - Nouvelle CalédonieSur le sentier des bagnards - Port Boisé - Nouvelle CalédonieSur le sentier des bagnards - Port Boisé - Nouvelle CalédonieSur le sentier des bagnards - Port Boisé - Nouvelle CalédonieSur le sentier des bagnards - Port Boisé - Nouvelle Calédonie

Nous quittons Port Boisé en fin de matinée, avec dans l’idée de rallier Prony en passant par le lac en huit plutôt que remonter par la route classique via Goro / Yaté ou les chutes de la Madeleine. Sauf que, mauvaise lecture de la carte routière et mauvaise signalisation, nous nous retrouvons sur une piste de latérite plutôt que sur une route goudronnée. Cela ne nous inquiète pas trop, souvent dans le sud, les routes se transforment en pistes. Sauf que cette piste là est ultra large et s’enfonce à l’intérieur des terres. Quand on se retrouve au milieu d’un chantier gigantesque avec des engins de terrassement plus gros que tout ceux que l’on connait, on finit par se dire que nous devons être sur les pistes de l’exploitation minière de Goro, celles de la grosse usine de Nickel du Sud. Au bout de quelques kilomètres, on voit ce qui ressemble à un poste de gardes. Quand on voit l’un des gars, bien baraqués, sortir à notre arrivée, nous prenons les devants, nous arrêtons et jouons les touristes perdus en demandant notre destination. Le gars ne sait pas trop, mais nous donne l’autorisation de continuer sur la piste. Bon, on a le 4×4, il ne pleut pas, on a le temps, nous décidons de poursuivre la piste, nous verrons bien où elle nous amène. La piste est bonne, à l’exception de quelques nids de poules. Le paysage vaut toujours le détour : toujours, l’exploitations minière, les terres rouges, la végétation basse du maquis minier, les rivières traversées sur les ponts minimalistes, et au loin  la montagne. Et personne sur la piste. Sauf au bout d’une grosse vingtaine de kilomètres où l’on commence à croiser quelques camions et voitures, on arrive à la fin de la piste. Devant nous, au pied des montagnes, s’étend un lac.

 Sur le pistes minières entre Port Boisé et Prony - Nouvelle CalédonieSur le pistes minières entre Port Boisé et Prony - Nouvelle CalédonieSur le pistes minières entre Port Boisé et Prony - Nouvelle CalédonieSur le pistes minières entre Port Boisé et Prony - Nouvelle CalédonieSur le pistes minières entre Port Boisé et Prony - Nouvelle CalédonieSur le pistes minières entre Port Boisé et Prony - Nouvelle CalédonieSur le pistes minières entre Port Boisé et Prony - Nouvelle CalédonieSur le pistes minières entre Port Boisé et Prony - Nouvelle Calédonie

Nous sommes un peu paumé, nous ne savons pas exactement où nous sommes, nous tournons au hasard sur une route goudronnée. Ce n’est que quelques km plus loin que nous croisons enfin un panneau indicateur. Bon, nous sommes dans la mauvaise direction, demi-tour. Nous passons devant la fameuse usine de nickel du Sud puis bifurquons de nouveau dans la direction de Prony. La route se transforme de nouveau en piste de terre rouge, qui descend cette fois avec une forte pente vers la mer. Heureusement qu’il ne pleut pas, ça pourrait se transformer en patinoire. En bas, il y a la baie de Prony, ancien village de bagnards. Nous empruntons donc le sentier des bagnards (encore) (2h A/R, niveau facile). Nous nous enfonçons dans la forêt, premier arrêt au cimetière des gardiens (et leurs tombes couvertes de coquillages), puis à celui des bagnards où l’on ne distingue rien. Nous sommes accompagnés d’un chien errant tout gentil. Le sentier arrive finalement à l’ancien village de Prony, en cours de restauration, où les vestiges du bagne (les bagnards étaient utilisés à l’exploitation forestière) perdurent, envahis par les racines de banian. Pas de photos, nous ne nous sommes pas avancés assez loin, pensant que le sentier s’arrêtait à l’entrée des jardins, erreur de débutants. Si vous passez par là, n’hésitez pas à avancer un peu pour découvrir le village. Le retour se fait par le bord de mer. La baie de Prony est superbe avec les îles qui ferment l’horizon, l’eau bleue et rouge (les pluies des nuits précédentes ayant charrié leur lot de latérite à l’embouchure des rivières).

Prony - Nouvelle CalédonieTombes des gardiens du bagne - Prony - Nouvelle CalédonieProny - Nouvelle CalédonieProny - Nouvelle CalédonieProny - Nouvelle CalédonieProny - Nouvelle CalédonieProny - Nouvelle CalédonieProny - Nouvelle Calédonie

Pique-nique tardif à la voiture devant la baie de Prony puis retour sur Nouméa en longeant la côte entre Prony et Mont-Dore. Et toujours des panoramas magnifiques sur la mer d’un côté et les paysages typiques du sud de l’autre.

 Entre Prony et Mont Dore - Nouvelle CalédonieEntre Prony et Mont Dore - Nouvelle CalédonieEntre Prony et Mont Dore - Nouvelle CalédonieEntre Prony et Mont Dore - Nouvelle Calédonie

De retour à Nouméa, arrêt essence et détour par le supermarché pour le diner du soir, l’achat de quelques bouteilles pour fêter l’anniversaire de Jérôme et aussi un ravitaillement de base pour notre tour du Nord de Grande Terre dans quelques jours. Mais avant cela, nous partons demain pour l’île de Maré, dont Léa nous a tant parlé que nous l’attendons avec impatience.

 

 


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